Hey Darling ! ( Heily )

En ce samedi après-midi, rien n'était encore prévu au programme pour la jeune femme. Elle qui d'habitude détestait rester à ne rien faire, là c'était complètement raté. Normalement, il était prévu depuis une semaine au moins qu'elle aille faire un coucou à ses parents mais malheureusement pour eux, la jeune blonde n'en avait aucune envie. Non pas qu'ils soient en mauvais terme avec elle non mais simplement une horrible flemme de faire un tour là bas. Ok, c'était pas très simpa le coup du faux-plan mais de toute façon il n'allait pas en mourir. Et puis, elle n'aurait pas tous les jours vingt ans et des copines à aller voir donc autant en profiter tant qu'il en était encore temps.

Donc reprenons, en ce beau début d'après-midi, Sixtine avait décidé de venir rendre visite à Miss Pearl, car à vrai dire elle en avait un peu marre de rester cloîtrée dans son superbe appartement. La veille, elle avait fait la fête comme à son habitude et s'était donc levée dans les environs de 14hoo aujourd'hui avec un mal de tête épouvantable. Personne dans son lit. C'est alors qu'elle eut la brillante idée de rendre visite à Heily. Habillée d'une tunique grise de la dernière collection Prada en immitation « grand pull d'homme » de couleur grise claire, avec des collants noirs, des petites bottines grises Minelli, une sorte de blouson en cuir noir aussi de chez Versace et du rouge à lèvres rouge comme à son habitude. La jeune blondinette n'oublia pas également de prendre son caba Zadig&Voltaire. Elle claqua donc la porte de son charmant logis après avoir prit le soin pendant à peu près deux bonnes heures de se transformer en une jeune femme présentable.

Une fois cela fait, elle sortit. Quelques pas seulement éloignait son domicile de celui d'Heily. Elle les effectua donc sans rechigner car oui vous vous en doutez, en tant que fille habitué à voir des chauffeurs se déplacer pour la transporter, elle déteste marcher. Mais là c'était différent car elles vivaient vraiment à proximité. Sixtine arriva devant la demeure de son amie et avec un naturelle maniéré elle s'apprêta à sonner à l'interphone lorsque la sonnerie de son téléphone portable se mit à retentir. Sixtine se dépêcha d'ouvrir son sac pour en extraire son mobile mais elle se rendit très vite compte que ce n'était autre que sa mère qui cherchait à la joindre. Elle laissa l'objet sonner jusqu'à ce que le silence se fasse de nouveau entendre. La blondinette éteignit son mobile malgré les 8 appels en absences qu'elle avait déjà reçu. Sa mère lui ferait sans doute un peu la tête mais tant pis, Six' s'en fichait.

Elle était venue pour rendre visite à une amie et rien n'allait l'en priver. Sixtine aurait tout le temps devant elle pour aller faire un saut à Manhattan dans la semaine. Elle s'approcha donc de la porte une nouvelle fois et appuya sur le bouton de l'interphone avant de dire :

« Hell ? C'est Sixtine ! Dépêches-toi de venir m'ouvrir Darling »

Elle prononça simplement ces quelques mots dont la dernière phrase pour elle sonnait plus comme quelque chose qui allait de soit plutôt qu'une obligation.

Un beau matin d’hiver s’écoulait tranquillement. La lueur grisâtre de l’extérieur filtrait à travers les rideaux de la chambre d’Heily R. Pearl, encore profondément endormie à cette heure pourtant avancée de la matinée. Malgré le froid ambiant, du au petit vent qui s’engouffrait malignement dans la chambre de la demoiselle à cause du malencontreux oubli de fermer la fenêtre, la jeune femme n’avait pas le moins du monde froid. Blottie dans les bras de sa dernière conquête, sa chaleur l’entourait mieux qu’une douce couverture tiède.
Bizarrement elle ne souhaitait en cet instant absolument pas quitter les doux bras musclés de ce bel apollon, elle qui habituellement gardait toujours de grandes distances avec tous les hommes qu’elle avait pu fréquenter, ne souhaitait ce jour là, que la prolongation de ce petit câlin matinal et ma foi bien agréable.
Pourquoi demanderez vous ? C’est un bonne question, sûrement parce que cette étreinte lui était on ne peut plus familière, tout comme l’odeur naturelle, mêlée au dernier résidu de parfum de son porteur. L’être qui la serrait contre son torse musclé lui était familier, mais elle ne saurait dire qui il était… Elle savait juste qu’elle ne quitterait son étreinte pour rien au monde.
Un bref mouvement suivi d’un frissonnement de la jeune femme que le vent venait enfin d’atteindre lui fit ouvrir ses lourdes paupières encore closes quelques secondes auparavant. Encore pâteuse, sa vision restait floue et ses membres engourdis. Elle émit un petit gémissement de protestation et se blotti encore contre ce torse aimé…
La sensation d’une douce caresse contre sa joue, et un sourire comme il était rare d’en voir sur le visage d’Heily vint prendre possession de ses lèvres. Ouvrant à nouveau ses yeux douloureux et agressés par la lumière qui éclairait à présent sa grande chambre, elle leva la tête vers cette silhouette dont le visage se dessinait lentement et de plus en plus nettement.
Sous son doux regard de miel, elle se sentait redevenir une petite mijaurée, qui s’effarouche pour un rien, et une jolie couleur rosée s’installa sur ses joues. Elle ne s’était jamais rendue compte comme son regard posé sur elle pouvait la gêner, tout en se sentant belle vue par ses yeux elle avait toujours peur qu’il ne finisse par lui trouver des défauts.
Baissant la tête légèrement honteuse, elle accueillit néanmoins avec délectation le baiser tendre qu’il déposa sur ses lèvres charnues. Et l’entente de son nom prononcé par cette chaude voix rauque la fit frissonner.
Replongeant dans ses draps elle laissa ses mains parcourir son corps soupirant d’aise.

« Alex…. »
Roulant sur le côté pour pimenter un peu le jeu, un bruit sourd se fit entendre. « BOUM »
Hell se redressa difficilement, frottant ses membres endoloris, de petites perles salées venant se former au creux de ses paupières. Dire qu’elle venait de s’étaler au sol d’une façon aussi lamentable. Posant sa tête sur son matelas, elle observa son lit, désespérément vide ce jour là. Caressant doucement les couvertures de soie dans lesquelles auraient du se tenir l’homme de ses rêves elle soupira de façon sonore. Encore un beau rêve qui venait de s’achever.
Un grand frisson la fit réagir et se relevant difficilement elle alla refermer sa grande fenêtre, jetant par la même occasion un coup d’œil sur l’extérieur, gris et froid. Les rues malgré ce temps exécrable étaient pourtant bondées, bondées d’amis et de couples qui riaient et faisaient leurs petites emplettes.
Refermant brusquement les rideaux elle se jeta sur son lit en chougnant. Elle voulait se rendormir, retrouver les bras tendres et chauds de l’homme qu’elle aimait depuis près de 15 ans déjà, et qui pourtant ne la voyait que comme une amie.

Enroulée dans ses couvertures, la mine déconfite, la jeune femme passa une main dans ses cheveux revêches à cause de sa nuit. Ses yeux vagabondèrent sur sa chambre pour venir se poser par habitude sur son réveil, dont les chiffres rouges lui annonçaient qu’il était déjà 14h.
Malgré cela Hell n’aspirait qu’à dormir, encore, encore et encore. Aujourd’hui elle jouerait les ermites, et se goinfrerait comme pas deux en se regardant un énième film à l’eau de rose histoire d’accentuer encore son mal être. C’est fou comme les gens aiment s’apitoyer sur leur sort vous ne trouvez pas ? Quand ils sont tristes ils écoutent des chansons qui font pleurer, et quand ils désirent quelques chose qu’il n’ont pas ou ne peuvent pas avoir ils passent leur temps à baver devant. C’était pareil pour la pauvre Heily, qui en compensation de ne pas réussir à avoir une histoire d’amour convenable, s’abrutissait devant des films de petites mijaurées, rêvant de choses qu’elle n’avait pas…

Geignant une fois de plus elle sursauta à l’entente d’un son strident dans son appartement. Mince, pourquoi n’avait elle pas débrancher ce foutu haut parleur.
Une sonnerie, et vaine tentative d’éloigner le ou la gêneuse.

« Y a personneuh ! »
Ouais, comment se faire griller d’office je vous l’accorde. Néanmoins une voix se fit entendre, la voix de son amie Sixtine qui la sommait de se bouger pour venir lui ouvrir. Ouais tout ça ponctué de jolis mots d’amours.
S’enroulant dans sa couette elle laissa passer quelques minutes avant d’enfin décider de se lever.

« J’arrive ! J’arrive ! »
Déverrouillant sa porte, elle l’ouvrit accueillant son amie avec un grand sourire. Nonchalamment appuyée contre l’encradrement de sa porte, cheveux légèrement en bataille, arborant sans honte un débardeur moulant blanc sur lequel était écrit « Je suis un ange » et son shorty de la même couleur. Ouaip, heureusement que Six’ était une fille hein.

« Hellow Barbie Girl, tu veux entrer peut être ? »
Elle gratifia la blonde d’un grand sourire espiègle avant de se déplacer légèrement pour laisser le champs libre à la jeune femme et que celle-ci puisse de ce fait pénétrer dans le grand appartement de Miss Pearl.

» Je.vais.te.boxer. [Caleb Prouteur Darling ? xD]
» Heily R. Pearl l I know you want me___*
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